Apprendre à faire du snowboard, c’est comme assembler un cassetête. Ce dernier se compose de plusieurs pièces abstraites. Le fait d’avoir une image claire sur la boîte permet d’établir un lien entre les pièces abstraites et l’objectif final. Voilà comment l’utilisation d’analogies peut vraiment faciliter la compréhension de nos élèves.

J’utilise constamment des analogies lorsque j’enseigne. Elles associent un concept de snowboard à une chose familière pour les élèves, ce qui facilite la compréhension de l’objectif à atteindre. Cela aide les moniteurs à créer un lien plus fort avec leurs clients et à rendre l’enseignement plus amusant et plus enrichissant pour eux-mêmes.

Les enfants peuvent avoir de la difficulté à comprendre certains des résultats que nous tentons d’obtenir. Cependant, les analogies peuvent offrir une perspective différente et transformer le résultat en une expérience ludique. Cela favorise grandement la participation et les progrès, tout en s’amusant. Les enfants ont une imagination incroyable et les analogies sont un outil puissant pour libérer ce potentiel.

Il peut parfois s’avérer difficile de trouver des analogies pertinentes. La plupart des sports partagent les mêmes positions, ou patrons de mouvement. Si votre client ne fait pas beaucoup d’exercice, voici des exemples d’analogies que j’ai utilisées dans le passé.

Pour une personne qui aime cuisiner, comparer la planche à neige à un couteau constitue un excellent moyen de visualiser les différentes manières d’utiliser les carres. Par exemple, on peut imaginer couper un steak ou étaler du beurre sur une tranche de pain avec une carre. Cela permet de comprendre comment les carres de la planche à neige peuvent être utilisées.

Si votre élève est musicien, jouer du piano, tout comme faire du snowboard, nécessite du rythme et du tempo. Les musiciens savent très bien compter et vous pouvez utiliser ce talent pour synchroniser certains mouvements. De plus, j’ai comparé les habiletés à des notes : chaque habileté distincte correspond à une note. Nous pouvons ensuite les combiner en différents accords. En changeant simplement l’ordre, on peut obtenir un son, ou un résultat, différent.

Lorsque j’enseigne à de jeunes enfants, je leur demande quel est leur animal préféré. Ensuite, je les invite à me dire ce que cet animal mange (les réponses sont parfois hilarantes). Enfin, quand vient le moment de la démonstration de la technique de dérapage latéral, la planche à neige devient la gueule de l’animal. Je montre aux enfants comment ouvrir et fermer sa gueule en inclinant la planche ou en utilisant leurs chevilles (selon leur âge et leur développement). Ensuite, je me déplace devant eux et j’utilise mon pied libre pour dessiner des points dans la neige. Les points représentent la nourriture et les élèves glissent et utilisent la « gueule de la planche » pour la manger.

Voici seulement quelques exemples, mais les possibilités sont illimitées. Lancez-vous! C’est un peu comme jouer au jeu « Six degrés de séparation de Kevin Bacon » : vous partez d’un point A pour arriver à un point B, mais vous devez trouver le moyen de faire le lien entre les deux. C’est une bonne manière de développer votre compréhension du sport en l’examinant sous un angle complètement différent.

par: Chris Scharf
Moniteur de l’ACMS de N3, Évaluateur de N2/P1