Avec un peu de chance, nous connaissons tous les concepts de base derrière l’utilisation de questions dans le cadre de nos leçons et séances, comme par exemple : la vérification de la compréhension, la révision des objectifs, la mise en évidence des progrès, etc.
Je pense vraiment que nous oublions parfois de nous poser quelques questions importantes afin de mieux comprendre ce que nous enseignons et ce qui est efficace ou non.
J’ai dressé une courte liste de certaines des questions que je me pose chaque fois que j’enseigne dans le cadre d’une leçon, d’un stage ou d’une séance et qui m’aident à connaître du succès pendant que je suis devant le groupe.
Pour moi, ces questions surviennent en trois phases :
1re phase : Planification
Probablement le moment le plus important pour m’interroger à propos de ce que je vais enseigner. La principale raison de cette grande importance est que rien ne s’est encore produit, donc il est très facile de changer des choses d’après mes réponses.
– Que devrais-je leur enseigner? (D’accord, il s’agit généralement du point de départ, la réponse à cette question nous fait généralement emprunter un parcours pour la durée de notre séance, mais avant d’y répondre et d’aller de l’avant, ATTENDEZ! Ce n’est pas tout!)
– Est-ce ce dont ils ont besoin? (C’est le moment où vous commencerez à comprendre la pertinence de vos pensées; en retireront-ils vraiment quelque chose? Ou s’agit-il simplement d’un élément que vous enseignez bien et qui vous fait paraître intelligent?)
– Cette idée est-elle pertinente pour ce niveau d’élèves ou de moniteurs? (Tous ceux qui enseignent depuis un moment ont des milliers d’opinions et d’idées à l’égard du surf des neiges et de l’enseignement. C’est bien, mais il ne s’agit pas de vous ici, il s’agit d’eux. C’est une chose sur laquelle j’insiste vraiment dans le cadre du stage de niveau 3, pendant l’initiation à la pédagogie. Je dis toujours : « Demandez-vous si un moniteur de niveau 1 apprendrait quelque chose dans le cadre de cette séance. » Si la réponse est oui, vous êtes sur la bonne voie.)
– Quel est le résultat souhaité? (Il s’agit d’un aspect important parce que tout le reste doit l’appuyer! Oubliez les habiletés, les mouvements et tous ces trucs pendant un instant et déterminez le résultat final, la raison pour laquelle vous êtes devant eux! Si vous arrivez à définir un dénouement solide, dont ils ont besoin, vous pouvez ensuite ajouter les habiletés, éléments d’habileté, mouvements, exercices, etc. qui y mèneront.)
2e phase : Présentation
En nous présentant devant le groupe, il est facile de continuer à nous poser quelques questions simples afin de nous assurer de faire un bon travail. Plus vite vous reconnaissez les choses positives ou négatives, plus vous avez de temps pour apporter des changements et des ajustements pendant votre présentation.
– Suis-je suffisamment clair? (Ce n’est pas parce qu’une idée est claire dans votre tête qu’elle est claire pour les candidats ou les élèves. Exprimez-vous simplement, couvrez les « quoi, pourquoi, comment et où », puis poursuivez. Un bon moyen de clarifier nos propos consiste à se souvenir des styles d’apprentissage. Certaines personnes auront besoin d’une explication détaillée, d’autres d’une image claire et d’autres auront simplement besoin d’essayer et d’entendre vos commentaires quant à leur exécution!)
– Apprennent-ils vraiment quelque chose? (Il s’agit d’un élément important à déterminer. Si la réponse est non, modifiez légèrement votre approche ou idée. Inutile d’aller de l’avant avec une idée qui ne fonctionne pas. Si la réponse est oui, tentez de reproduire les situations qui sont efficaces!)
– Ont-ils du plaisir? (Le plaisir est une excellente porte d’entrée pour l’apprentissage. Les gens enthousiastes qui s’amusent seront probablement plus réceptifs à essayer de nouvelles choses et apprennent plus rapidement. Encore une fois, si vous identifiez des situations et la manière dont elles se produisent, elles pourront être répétées!)
– Est-ce que je leur offre suffisamment de feedback? (Les gens ont besoin de savoir comment ils se débrouillent; quelques erreurs courantes consistent à être vague ou à se concentrer uniquement sur ce qui doit être corrigé. Soyez descriptif, indiquez-leur exactement ce qui se passe; ils ne peuvent pas se voir descendre la pente, décrivez-leur la descente!)
3e phase : Réflexion
Voilà un moment approprié pour être honnête avec vous-même. Déterminez ce qui s’est passé, bon ou mauvais; on vous le dira généralement dans le cas d’un stage, mais pour une leçon ou une séance, nous nous hâtons de passer à la suivante en laissant ce qui vient de se passer derrière. Si les participants ont réussis, vous avez probablement fait quelque chose de bien; c’est excellent, faites-le à nouveau! En cas d’échec, nous blâmons rapidement nos élèves merdiques, mais avant de le faire, posez-vous quelques questions pour vous assurer que vous n’êtes pas la raison de cet échec!)
– Ont-ils compris? (Certains élèves ont-ils réussis? Si c’est le cas, excellent. Si la réponse est non, vous devez comprendre pourquoi. Le blâme vous revient peut-être, et non à eux! Vous n’étiez peut-être pas clair? Tous ces styles d’apprentissage n’avaient peut-être pas été abordés suffisamment longtemps? Le sujet ne leur convenait peut-être pas? L’objectif était peut-être trop élevé? Après avoir démêlé tout cela, vous pourrez commencer à blâmer les élèves d’être nuls.)
– En ai-je fait suffisamment? (Je me pose cette question pendant chaque leçon, chaque séance et particulièrement chaque stage dans le cadre desquels j’enseigne. Si vous enseignez dans le cadre de stages, interrogez-vous. Par exemple : Si une personne a échouée, demandez-vous si c’est de votre faute. Avez-vous été assez clair? A-t-elle reçu suffisamment d’information et de feedback? Il est encore très facile de blâmer la personne de ne pas avoir compris!)
En conclusion, le fait de vous poser quelques questions élémentaires à propos de vos présentations et concepts vous aidera à comprendre ce qui se passe vraiment. Il s’agit d’une brève liste incomplète de choses qui me passent par la tête afin de m’assurer que je fais le meilleur travail possible quand je me présente devant un groupe.
Merci de votre attention!
Adam Gardner
Évaluateur de niveau 4 de l’ACMS